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La junte militaire poursuit sa campagne de terreur par des moyens psychologiques et physiques. Les exactions se font à l’abri des regards, méthodiques, d’une brutalité encore bien plus terrifiante que les attaques de monastères, les tirs et les coups de matraques.
Les habitants de Rangoon sont trop traumatisés pour oser parler et se disent plus effrayés maintenant que lorsque les soldats tiraient dans la rue. Le couvre-feu est toujours en vigueur de 22h00 à 04h00, alors qu'une arrestation peut toujours survenir pour n'importe qui à n'importe quel moment pendant la nuit.
 
Un habitant de Rangoon témoigne :
« Lorsque nous entendons des hurlements la nuit, parce qu’un voisin est emmené par la police, nous sommes déchirés entre aller lui porter secours ou rester cachés. Nous restons cachés derrières nos portes, honteux et terrifiés ».
 
Tandis qu’un moine de 24 ans affirme avoir été arrêté dans son monastère le 28 septembre à Rangoon avec 185 autres. Il a été confiné avec environ 400 moines dans une pièce, sans lit ni couverture, sans accès à des toilettes, sans seau et sans savon; les moines vivant dans leurs excréments pendant des jours.
 
Ce moine a été entendu par un résident étranger qui a récolté des témoignages. Ces informations enregistrées sur une mini mémoire informatique (genre clef USB) ont pu ainsi sortir de Birmanie discrètement.

D'autres témoignages font état d'une grève de la faim entamée par des moines enfermés dans des locaux sans fenêtres. Et il n'y a toujours pas de nouvelles du sort des moines emmenés par les forces armées, les monastères sont restés déserts depuis les rafles. On peut craindre le pire.
 
Le gouvernement du Myanmar indique que de nombreuses personnes arrêtées ont été libérées, alors que les organisations en exils estimes les personnes détenues entre 6'000 et 10'000.
Tag(s) : #Birmanie