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« J’ai décidé de déserter lorsqu’on m’a ordonné de piller deux monastères et d’emmener des centaines de moines dans des camions. Ils devaient être tués et leur corps abandonné dans la jungle » a affirmé Win Hla, un haut fonctionnaire de l’armée qui s’est enfuit vers la frontière thaïlandaise. 


Hier, encore trois monastères ont été pillés et sont maintenant abandonnés. Les prisons sont pleines, 2'000 moines sont incarcérés à la prison de Insein à Rangoon ou dans des chambres d’université transformées en cellules. Une quarantaine de moines ont été battus à mort à Insein, un chef religieux a été massacré dans son monastère. 

Actuellement Rangoon et Mandalay (1ère et 2e ville du pays) sont quadrillées par l’armée lourde venue en renfort des zones frontières, là où habituellement elle participe aux génocides des minorités ethniques vivant en périphérie du pays.

Les civils ont désertés les rues, les magasins sont fermés. Des Universités ont été fermées par le gouvernement afin d’éviter les rassemblements d’étudiants.

Les diplomates et témoins étrangers à Rangoon restent pessimistes quant au succès d’un changement de régime. Plus personne ne manifeste, les gens restent terrés chez eux. La junte semble avoir gagné, peut-être pour 20 ans de silence et de répression selon eux. 

L’exemple de la défection de Win Hla suscite un espoir. Celui de l’implosion de l’armée. Nous savons que le numéro 2 du régime est en désaccord avec le général Than Shwe et que des soldats ont déjà refusé de tirer sur des moines Car pour un Birman, s’engager dans l’armée c’est la sécurité d’avoir à manger, ce n’est forcement pas un choix.

Tag(s) : #Birmanie